Le fondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, a ajouté davantage à la section de la feuille de route d’Ethereum appelée « The Splurge », visant à faire progresser la machine virtuelle Ethereum (EVM) vers un « état de fin de partie » stable et hautes performances.
Selon le billet de blog technique du 29 octobre, cette vision comprenait également des améliorations significatives de l’expérience utilisateur, de la sécurité, de la structure des frais de transaction et des capacités cryptographiques d’Ethereum.
Améliorer EVM avec EOF
Buterin a expliqué que l’architecture EVM actuelle présente des défis pour l’analyse statique, ce qui complique la création d’implémentations efficaces, la vérification formelle du code et les extensions futures. Cette architecture restreint la prise en charge des méthodes cryptographiques avancées.
Pour surmonter ce problème, Buterin introduit le format d’objet EVM (EOF), un élément essentiel du prochain hard fork d’Ethereum. EOF est une suite de propositions d’amélioration Ethereum (EIP) qui restructurent le code EVM pour séparer le code des données, restreindre les sauts dynamiques et introduire de nouveaux mécanismes de sous-programmes.
Ces mises à jour devraient améliorer l’efficacité, l’évolutivité et la compatibilité de l’EVM avec des fonctions cryptographiques complexes.
Les anciens contrats resteront fonctionnels, mais les nouveaux contrats pourront tirer parti des fonctionnalités spécifiques à EOF pour améliorer les performances et réduire les coûts du gaz. Avec EOF, le réseau Ethereum peut intégrer plus facilement des mises à niveau au fil du temps.
Abstraction du compte
Buterin a également révélé que « The Splurge » vise à faire progresser l’abstraction des comptes, en élargissant le processus de vérification des transactions au-delà des signatures ECDSA. Cette mise à jour permettrait aux comptes d’utiliser du code EVM arbitraire pour la logique de vérification plutôt que de s’appuyer uniquement sur des vérifications à signature unique.
Selon Buterin, l’abstraction des comptes permet aux transactions de provenir de contrats intelligents plutôt que exclusivement de comptes externes (EOA). La complexité réside dans la mise en œuvre de ce modèle pour prendre en charge la décentralisation et atténuer les risques tels que les attaques par déni de service.
En outre, il a noté que « les implémentations d’abstraction de compte devraient idéalement être harmonisées autant que possible sur L1 et L2 ».
Économie des frais de transaction
Buterin a également discuté de la structure des frais de transaction d’Ethereum, la qualifiant de « gaz multidimensionnel ». Ce concept suggère d’avoir des prix et des limites distincts pour les différentes ressources de la blockchain afin de mieux allouer la capacité du réseau.
Comme il l’a expliqué :
« Nous avons aujourd’hui du gaz multidimensionnel pour l’exécution et des blobs ; en principe, nous pourrions étendre cela à davantage de dimensions : données d’appel, lectures/écritures d’état et expansion de la taille de l’état.
Il pense que le gaz multidimensionnel pourrait réduire la pression sur les ressources dans le « pire des cas », réduisant ainsi le besoin d’optimisation constante des performances. Cependant, il a noté deux compromis principaux : une complexité accrue du protocole et une complexité accrue des algorithmes requis pour optimiser la capacité des blocs.
Ainsi, pour simplifier la mise en œuvre, Buterin a proposé que le gaz multidimensionnel puisse être limité à une utilisation au sein de l’EOF. Étant donné que l’EOF empêche les contrats de fixer des limites de gaz pour d’autres appels contractuels, cette approche pourrait contourner certains des défis inhérents au gaz multidimensionnel.
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