Banco Do Brasil, banque détenue majoritairement par l’État brésilien, et Giesecke+Devrient, s’associent pour explorer les possibilités d’apporter des paiements hors ligne à la future CBDC brésilienne, Drex. L’initiative conjointe inclura cette fonctionnalité dans le projet pilote de Drex, pour étendre l’accès aux services financiers aux Brésiliens ayant un accès difficile ou inexistant à Internet dans les zones isolées.
Banco Do Brasil et Giesecke+Devrient s’associent pour apporter des transactions hors ligne à la CBDC brésilienne
Le projet de monnaie numérique de la banque centrale brésilienne (CBDC), Drex, pourrait devenir utilisable hors ligne. Banco Do Brasil, une banque détenue à 70 % par l’État brésilien, et Giesecke+Devrient, une société allemande de sécurité de l’information et des technologies, se sont associés pour inclure des capacités hors ligne au pilote de Drex, la CBDC brésilienne.
Cette nouvelle fonctionnalité vise à prendre en charge le cas d’utilisation de Drex comme moyen de paiement dans les zones où la connexion Internet est déficiente ou indisponible, comme dans les régions reculées du Brésil. Drex est présenté comme un complément aux espèces, qui constituent actuellement le deuxième moyen de paiement le plus utilisé dans le pays.
L’alliance permettra aux participants de tester la faisabilité de cette solution hors ligne, et sa conformité technique avec la future architecture de Drex. Giesecke+Devrient a déjà participé à d’autres projets CBDC, notamment le projet pilote CBDC de Hong Kong, qui ont également testé des solutions similaires pour maintenir l’opérativité dans des conditions hors ligne.
Cependant, l’offre de fonctionnalités hors ligne ne se concentre pas uniquement sur le service aux clients situés dans des zones isolées. Giesecke+Devrient a souligné que cette fonctionnalité “permettra également d’effectuer des paiements dans des situations de crise, telles que des pannes d’électricité ou d’Internet, où les espèces étaient auparavant la seule option”.
Raoul Herborg, directeur général CBDC chez Giesecke+Devrient, a renforcé l’importance d’un produit CBDC toujours disponible. « Une CBDC doit fonctionner pour tout le monde, n’importe où et à tout moment. Ce n’est qu’ainsi qu’elle pourra devenir une monnaie numérique publique véritablement inclusive », a-t-il déclaré.
Marisa Reghini, vice-présidente des affaires numériques chez Banco Do Brasil, a souligné la pertinence de proposer cette solution pour les paiements hors ligne. « Les Brésiliens peuvent bénéficier de la solution dans leur vie quotidienne, en effectuant par exemple des transactions sécurisées dans les magasins de proximité, sans avoir besoin d’un compte bancaire ou d’Internet », a-t-elle souligné.
Drex devrait être lancé fin 2024.