Bienvenue dans Latam Insights Encore, un aperçu approfondi des actualités économiques et crypto-monnaies les plus pertinentes de la semaine dernière en Amérique latine. Dans cette édition, nous discutons de la mesure d’exonération des droits d’importation que le président Nayib Bukele a fait adopter par le Congrès et de ses effets possibles sur le Salvador.
Bukele fait passer un projet de loi d’exonération des droits d’importation pour une décennie au Salvador, laissant les producteurs nationaux inquiets
Le président Nayib Bukele a surpris beaucoup de monde avec une mesure qui renforce son engagement à réduire l’inflation des produits de base et à freiner les pratiques spéculatives des distributeurs. Utilisant son influence au Congrès national, Bukele a fait pression et a rapidement fait passer un projet de loi qui a instauré une exemption des droits d’importation sur les produits de base pour une décennie, prolongeant ainsi une loi qui avait été adoptée il y a des années et incluant de nouveaux produits dans son champ d’application.
Cette mesure, qui fait suite à une série de mesures qualifiées de « fabricants sans droits de douane » par les analystes et experts nationaux, concerne plus de 116 produits qui pourront désormais être importés en franchise de droits. Et si cette mesure peut être avantageuse pour les Salvadoriens à court terme, elle représente à long terme une mauvaise nouvelle pour les entrepreneurs nationaux qui construisent leurs entreprises en produisant ces articles.
Le modèle pourrait être comparé à la manière dont le Venezuela a fait face à la pénurie généralisée de nourriture et de biens qui a touché ses citoyens vers 2017. Au lieu de renforcer la production nationale, le pays a choisi la voie de la facilité, en adoptant une politique d’importation qui a rendu les produits importés de l’étranger moins chers que les produits nationaux, créant un déséquilibre dans l’économie.
Bien que Bukele ait également libéré certains produits agricoles comme les engrais et les fournitures, l’effet de cette mesure ne peut être apprécié qu’à long terme, compte tenu de la nature des périodes de récolte agricole. Le maïs est un exemple de la façon dont les importations ont affecté le produit national, inondant le pays de produits bon marché et provoquant une différence de prix qui rend la production salvadorienne impossible à concurrencer.
Pendant ce temps, Bukele fait la promotion de « Bean of Fire », une marque de café produite dans ses champs, en faisant don chaque jour de 200 livres de ce café, de sucre et de 8 000 tasses à une entreprise différente.
Que pensez-vous de la pratique de substitution des importations de produits nationaux mise en place par Bukele au Salvador ? Dites-le-nous dans la section commentaires ci-dessous.
