De plus en plus d’entreprises adoptent la stratégie MicroStrategy (MSTR) pour lever des fonds et acheter du Bitcoin (BTC) comme actif de réserve. L’objectif de cette ingénierie financière est d’obtenir une plus grande performance de ses trésoreries.
Ces opérations sont financées par l’émission de titres de créance avec un taux d’intérêt de 0% et les échéances à long terme.
Les investisseurs qui les achètent ne reçoivent pas de paiements réguliers, mais en bénéficient plutôt si les actions de la société émettrice augmentent et Ils convertissent ensuite ces obligations en actions à un prix plus élevé.
De cette manière, cet outil financier permet aux entreprises d’obtenir des capitaux, issus de l’émission de titres de créance, pour investir le montant obtenu dans la monnaie créée par Satoshi Nakamoto.
De leur côté, les investisseurs sont indemnisés en raison du potentiel de réévaluation de ces actions.
Comme l’a rapporté CriptoNoticias, MSTR a levé 3 milliards de dollars grâce à l’émission d’obligations convertibles.
“L’intention de MicroStrategy est d’utiliser le produit net de la vente des obligations pour acquérir des bitcoins supplémentaires et pour les besoins généraux de l’entreprise”, a déclaré la société dirigée par Michael Saylor.
L’entreprise technologique met ainsi en œuvre la stratégie d’investissement connue sous le nom de « dollar cost Average (DCA) ». Il s’agit d’achats périodiques d’un actif, en l’occurrence du BTC, avec une possibilité à la hausse de faire la moyenne du coût des acquisitions réalisées dans le temps, au lieu d’essayer d’identifier le fond du marché pour y entrer.
MicroStrategy donne la tendance
Ces derniers mois, cette tendance s’est accélérée et de plus en plus d’entreprises ont adopté cette ingénierie financière pour obtenir du capital et acheter l’actif numérique.
De son côté, Metaplanet, une société d’investissement japonaise, a annoncé le 19 novembre une émission obligataire à un taux d’intérêt de seulement 0,36 %. Selon les données de l’explorateur Bitcointreasuries, 1 142 BTC sont évalués à 274 millions de dollars.
Mara Holdings, une société minière de crypto-monnaie, a annoncé avoir finalisé une émission d’un milliard d’obligations de dette, arrivant à échéance le 1er mars 2030. L’approche est la même que celle de MSTR, obtenant un financement pour acheter davantage de BTC.
De son côté, Samara Asset Group, société de gestion d’actifs basée à Malte et cotée en Allemagne, a annoncé en octobre son intention d’émettre des obligations pouvant aller jusqu’à 30 millions d’euros, avec un taux de 0 %. “Avec Bitcoin comme principal actif de réserve du Trésor, nous avons également amélioré notre position de liquidité grâce au produit des obligations”, a-t-il été rapporté à l’époque dans un communiqué de presse.
Actuellement, 444 499 BTC sont distribués dans les trésoreries de plus de 40 sociétés cotées en bourse.
Environ 88 % sont détenus par MSTR (331 300 BTC), Mara (27 562 BTC), Riot (10 928 BTC), Tesla (9 720 BTC) et l’échange de crypto-monnaie Coinbase (9 489 BTC).
De leur côté, les 10 entreprises les plus valorisées en termes de capitalisation boursière n’ont toujours pas de BTC parmi leurs trésoreries. Dans le cas précis de Microsoft, son conseil d’administration se réunira le 10 décembre pour voter l’opportunité d’acheter du bitcoin comme actif de réserve.
Rassemblement des actions MicroStrategy
BTC n’a cessé d’atteindre des sommets historiques (ATH) depuis la victoire de Donald Trump aux élections américaines. En fait, la monnaie numérique était à moins de 3 000 $ de franchir la barrière des 100 000 $, comme le montre le graphique TradingView ci-dessous.
La hausse du prix du bitcoin a eu un effet direct sur les actions MicroStrategy, qui ont atteint des sommets historiques au Nasdaq.
Comme l’a rapporté CriptoNoticias, avant son premier achat de BTC, Les actions MSTR se négociaient à 9 $. Ces derniers jours, son prix a grimpé jusqu’à 547 dollars, soit une augmentation de plus de 5 500 % en seulement 4 ans.
Cette croissance a permis à MicroStrategy de se démarquer en dépassant des entreprises telles qu’Apple, Microsoft et Amazon en termes de volume d’échanges, transformant ainsi son rôle sur le marché technologique.