Le Centre d’analyse des transactions financières et des plaintes relatives aux transactions financières du Canada (CANAFE) a annoncé avoir infligé une amende de près de 6 millions de dollars canadiens (4,38 millions USD) à l’échange de cryptomonnaie Binance, pour avoir enfreint les lois du pays au cours de l’année 2023.
Selon le communiqué publié par CANAFE, le 9 mai, la plus grande bourse de cryptomonnaies au monde n’était pas enregistrée en tant que société de services monétaires étrangère (FMSB) devant l’agence de renseignement, malgré plusieurs délais pour le faire.
La lettre ajoute que Binance – qui a cessé ses activités au Canada l’année dernière – n’a pas non plus signalé à l’organisme sur les transactions en cryptomonnaies dépassant 10 000 USD ou plus.
« Binance Holdings Limited a eu plusieurs opportunités de s’inscrire auprès de CANAFE en tant que FMSB. Mais ils n’ont pas complété leur inscription dans les délais prévus », a déclaré CANAFE.
Ils soulignent, en ce sens, que la plateforme a été classée par eux comme FMSB et donc Ils lui avaient donné un délai d’inscription jusqu’au 25 septembre 2023. C’est justement à cette date que Binance a officiellement cessé toutes ses opérations au Canada.
Ils considèrent cependant que, jusqu’à ce jour, l’entreprise violait ses règlements liés à la réglementation relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Jusqu’à présent, Binance n’a pas commenté la sanction imposée au Canada, bien qu’elle en ait expliqué les raisons il y a un an. qui les a amenés à quitter le Canada.
Tel que rapporté par CriptoNoticias, il avait alors déclaré que les nouvelles directives liées aux pièces stables et les limites d’investissement prévues pour les échanges de crypto-monnaie rendaient le marché canadien « non viable » pour l’entreprise.
Ils ont spécifiquement fait référence aux lignes directrices mises en œuvre par la Commission canadienne des valeurs mobilières (CSA) qui interdisaient aux bourses d’acheter, de vendre ou de déposer des pièces stables sans approbation préalable. L’obtention de l’approbation nécessiterait que l’échange passe par plusieurs contrôles auprès du CSA, processus par lequel Binance n’étais pas d’accord.
Désormais, cette amende au Canada s’ajoute au paysage réglementaire compliqué que connaît la plateforme dans plusieurs pays du monde, devenu très épineux au Nigeria, où deux de ses dirigeants ont été arrêtés et l’entreprise est confrontée à une situation juridique et humaine risquée avec les autorités de ce pays.
La situation de l’entreprise fondée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao est également très complexe aux États-Unis, où elle a reçu jusqu’à présent l’une des plus importantes sanctions de la part des régulateurs. Cela s’est produit après qu’en novembre dernier, l’entreprise a été contrainte de payer une amende de plus de 4 milliards de dollars, tandis que Zhao a été condamné à 4 mois de prison.
Le Nigeria et les États-Unis font partie des cinq pays qui Ils ont les yeux rivés sur Binance. Les gouvernements du Brésil, de la France et des Philippines accusent également la plateforme de promouvoir divers délits financiers, notamment le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.