La croissance économique américaine a ralenti plus que prévu au premier trimestre, mais la composante trimestrielle de l’inflation des dépenses de consommation personnelle a été étonnamment élevée, ce qui suggère que la Fed ne réduira pas ses taux d’intérêt avant septembre.
Le PIB américain du premier trimestre montre un ralentissement surprenant et une inflation inquiétante
Le produit intérieur brut a augmenté à un taux annuel de 1,6% au dernier trimestre, a annoncé aujourd’hui le département du Commerce dans son estimation préliminaire.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient que le PIB, qui a augmenté de 3,4% au quatrième trimestre, augmenterait de 2,4%.
L’économie a défié les scénarios catastrophes depuis fin 2022 à la suite de la campagne agressive de hausse des taux d’intérêt de la Fed pour juguler l’inflation.
Avis d’experts
Olu Sonola, responsable de la recherche économique américaine chez Fitch, a déclaré que le rapport apporte des messages contradictoires. “Cela confirme le ralentissement de la croissance économique et la tendance à l’accélération de l’inflation”, a déclaré Sonola. Il a également noté que la forte pression inflationniste est la véritable histoire de ce rapport.
Peter Cardillo, économiste de marché en chef chez Spartan Capital Securities à New York, a noté que l’économie continue de croître, bien qu’à un rythme plus lent, et que l’inflation reste persistante.
Il a suggéré qu’il est peu probable que la Fed réduise ses taux d’intérêt en juin, ce qui laisse un grand point d’interrogation pour le reste de l’année.
Chris Zaccarelli, directeur des investissements chez Independent Advisor Alliance en Caroline du Nord, a décrit le rapport comme le pire des deux mondes, avec un ralentissement de la croissance économique et la persistance des pressions inflationnistes.
Brian Jacobsen, économiste en chef chez Annex Wealth Management dans le Wisconsin, a déclaré que la croissance du PIB était un échec, mais qu’en ce qui concerne les dépenses de consommation, les détails sont encore une fois du déjà-vu.
Il a exprimé ses inquiétudes, affirmant que la réaccélération des prix des services à 5,4% sur une base annuelle place la FED dans une situation un peu difficile.
Alors que l’économie américaine continue de lutter contre un ralentissement de la croissance et une hausse de l’inflation, tous les regards sont tournés vers les prochains chiffres du PCE.
Les discussions sur une éventuelle baisse des taux d’intérêt, voire une augmentation des taux d’intérêt, injectent une grande incertitude sur les marchés obligataires et boursiers.
*Ceci ne constitue pas un conseil en investissement.