Entreprises de cryptographie en Canada seront bientôt confrontés à des obligations de divulgation accrues, conformément aux réglementations introduites dans le rapport de mardi. Budget fédéral 2024.
Le gouvernement canadien a annoncé son intention de mettre en œuvre le Crypto-Asset Reporting Framework (CARF). Ce cadre, approuvé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en août 2022, remplit un mandat établi par le G20 en avril 2021. Il appelle l’OCDE à développer un système facilitant l’échange automatique de renseignements fiscaux relatifs aux actifs cryptographiques.
Le budget du Canada suggérait d’allouer 51,6 millions de dollars canadiens (37,3 millions de dollars) à l’Agence du revenu du Canada sur une période de cinq ans commençant en 2024-2025. Cela sera suivi d’une allocation annuelle de 7,3 millions de dollars canadiens (5,2 millions de dollars) pour les années suivantes afin de couvrir les coûts de mise en œuvre et d’administration.
Les prochaines obligations de déclaration annuelle seront applicables aux fournisseurs de services de cryptoactifs domiciliés au Canada ou exerçant leurs activités dans sa juridiction. Ces fournisseurs comprendront des bourses, des courtiers en crypto, des revendeurs et des opérateurs de guichet automatique crypto.
Le Canada met en œuvre des mesures pour suivre les transactions cryptographiques
Dans le cadre de ce système, l’Agence du revenu du Canada (ARC) exigera la déclaration annuelle de la valeur des transactions impliquant des échanges entre crypto-actifs et monnaies fiduciaires, des échanges entre différents crypto-actifs et des transferts de crypto-actifs.
Toutefois, les actifs cryptographiques déclarables n’incluront pas Monnaies numériques de la banque centrale (CBDC) et autres produits de monnaie électronique. Au lieu de cela, ces informations seront incluses dans le champ d’application élargi de la norme commune de reporting existante de l’OCDE.
De plus, les fournisseurs de services de cryptographie seront tenus de communiquer les détails relatifs à leurs clients. Ces informations comprennent les noms complets, les adresses résidentielles, les dates de naissance, les juridictions de résidence et les numéros d’identification fiscale. Les exigences de déclaration s’appliquent aux clients résidents et non-résidents du Canada.
Ces mesures devraient être mises en œuvre au cours de l’année civile 2026, le premier échange d’informations signalées devant suivre en 2027.
Les fonds publics sont confrontés à des limites d’investissement cryptographique
En janvier, l’organisme de surveillance des valeurs mobilières du Canada règlement proposé pour les fonds d’investissement publics cherchant à s’exposer aux actifs cryptographiques. Notamment, la proposition limite l’achat, la vente et la détention directe d’actifs cryptographiques aux fonds communs de placement alternatifs et aux fonds d’investissement non rachetables.
De plus, il sera interdit aux fonds d’actifs cryptographiques offerts au public d’acquérir ou de détenir des NFT en raison de leurs « caractéristiques incompatibles avec les produits de fonds d’investissement proposés aux investisseurs particuliers ».