Les investisseurs dans le système Bitcoin Ponzi Mirror Trading International auraient résisté aux tentatives des liquidateurs de les obliger à rembourser les actifs numériques retirés avant son effondrement. Selon l’avocat des investisseurs, les liquidateurs de MTI interprètent intentionnellement de manière erronée la loi sur l’insolvabilité à leur avantage.
Les liquidateurs sont accusés de prolonger le processus de règlement
Un groupe d’investisseurs de Mirror Trading International (MTI) se serait opposé aux tentatives visant à les obliger à restituer les actifs numériques, retirés du système de Ponzi Bitcoin (BTC) effondré, aux prix actuels du marché. Les 415 investisseurs, représentés par leur avocat John Lister de Lister & Company, accusent les liquidateurs de MTI d’avoir intentionnellement mal interprété la loi sur l’insolvabilité à leur profit.
Selon un rapport, les liquidateurs de MTI demandent aux investisseurs qui ont retiré des fonds du système de Ponzi avant son effondrement de rembourser l’équivalent en monnaie locale du BTC retiré, mais aux taux actuels. Lorsque Johan Steynberg, l’un des cerveaux de Ponzi, a disparu en décembre 2020, un BTC se négociait en dessous de 29 000 $. Cependant, au moment de la rédaction de cet article, le prix d’un BTC s’élevait à un peu plus de 52 400 $.
Dans un cas utilisé pour illustrer le mécontentement des investisseurs contre les liquidateurs, un investisseur aurait acheté du BTC d’une valeur équivalente à 1 057 dollars en juillet 2020. Quelques mois plus tard, il l’a revendu pour environ 1 110 dollars. Cependant, les liquidateurs, accusés de traîner le processus de liquidation, ont demandé audit investisseur de payer un solde d’un peu plus de 4 000 $, ce qui porte le total à 5 130 $.
Cependant, l’avocat des investisseurs a rejeté ce qu’il considère comme une interprétation erronée par les liquidateurs de l’article 32(3) de la loi sud-africaine sur l’insolvabilité. Lister a dit :
“La Cour a expressément ordonné à cet égard que tout remboursement à un investisseur et/ou bénéfice reçu soit calculé selon la valeur en rand à la date à laquelle l’investisseur concerné a reçu ce remboursement/paiement de MTI.”
Lister s’est dit préoccupé par le fait que si l’interprétation de la loi par les liquidateurs était confirmée, cela entraînerait un préjudice contre ses clients. Il a ajouté qu’en exigeant des investisseurs qu’ils paient aux prix actuels du marché, les liquidateurs demandent en réalité « aux investisseurs de payer leurs créanciers avec l’argent des autres ».
Dans une lettre adressée au maître de la Haute Cour du Cap, Lister a imploré le tribunal de rejeter la réclamation controversée en vertu de l’article 32(3). Il a affirmé qu’une telle démarche éviterait de nouveaux litiges et faciliterait la résolution de l’affaire.