L’industrie japonaise des cryptomonnaies intensifie ses efforts de lobbying contre les taxes strictes qui empêchent la croissance des actifs numériques dans le pays. Cette campagne est dirigée par la Japan Blockchain Association (JBA), dirigée par Yuzo Kano, PDG de bitFlyer Holdings, l’un des plus grands acteurs du marché. Dans une déclaration publiée par la JBA le 17 juin, Kano a réaffirmé son engagement en faveur d’un changement des lois fiscales au cours de l’année prochaine.
En ce qui concerne les lois fiscales actuelles au Japon, les bénéfices générés par le commerce des crypto-monnaies sont classés dans la catégorie « autres revenus », ce qui signifie que les personnes aux revenus les plus élevés doivent payer un impôt de 55 % sur leurs bénéfices. C’est assez alarmant, surtout si on le compare au taux d’imposition moyen mondial des plus-values d’environ 20 %, selon l’estimation de PwC.
Selon la JBA, qui regroupe la majorité des bourses crypto japonaises bien connues et d’autres sociétés utilisant la technologie Blockchain, ces taux sont trop élevés et ne répondent pas aux normes internationales.
Lors d’une séance du 17 juin, au cours de laquelle Kano a été réélu président de la JBA, la question de la manière de faire pression pour des changements majeurs du système fiscal a également été abordée. Les autres participants à la réunion étaient Tatsuto Fujii de Mizuho Financial Group et les PDG de projets de cryptographie bien connus, notamment double jump.tokyo et Startale Labs.
La JBA a fait un geste très audacieux auprès du gouvernement en proposant ce qui peut être considéré comme l’un des systèmes fiscaux d’auto-déclaration les plus révolutionnaires pour les personnes traitant des crypto-monnaies. Cette proposition suggère également un pourcentage d’imposition fixe de 20 %.
En outre, Kano a également souligné l’importance de supprimer l’impôt sur le revenu provenant de l’échange de crypto-monnaies contre d’autres crypto-monnaies. Ce type d’action alignerait le Japon sur d’autres pays où seule la conversion des crypto-monnaies en monnaie fiduciaire est imposable.
En outre, JBA fait pression pour que les commerçants individuels soient autorisés à compenser leurs pertes lors de leur déclaration de revenus. Cela servirait et apporterait plus de stabilité financière aux commerçants qui, parfois, connaissent plusieurs années non rentables. L’association se concentre également sur le lobbying auprès du gouvernement pour qu’il modifie ses strictes limitations des ratios de levier sur le commerce des crypto-monnaies.
La JBA a été créée en 2014 et 2024 marquera 10 ans depuis la création de l’organisation. Kano affirme que les efforts de cette association ont abouti à une amélioration massive des politiques fiscales en matière de cryptographie des entreprises. Plus important encore, comme cela a été indiqué l’année dernière, il a été décidé d’exclure les impôts sur les gains non réalisés de la crypto-monnaie pour les jetons détenus en tant qu’actifs dans des sociétés basées à Tokyo.
Les amendements proposés par la JBA visent à améliorer le cadre juridique pour l’utilisation de la cryptomonnaie au Japon dans le cadre des efforts en cours pour l’harmoniser avec les normes mondiales. Cela constituera non seulement un grand avantage pour l’industrie, mais également un coup de pouce pour son développement ultérieur dans un monde en évolution rapide.