Dans le but d’annoncer les mesures qui seront prises pour l’application du règlement sur le marché des crypto-actifs (MiCA), la Banque d’Espagne (BdE) a publié des instructions destinées aux acteurs de l’écosystème qui effectuent des opérations avec des actifs numériques identifiés dans la nouvelle législation. tels que ART (jetons référencés par des actifs) et EMT (jetons de monnaie électronique).
Le communiqué du BdE explique ainsi la manière dont MiCA sera appliqué dans le pays ibérique en vue de réguler le marché des stablecoins, monnaies qui circulent avec l’adossement d’autres actifs.
Il convient de rappeler à cet égard que, même si les deux types de crypto-actifs font référence à des actifs qui cherchent à maintenir une valeur stable, ils diffèrent dans le sens où les ART sont adossés à un panier de devises tandis que les ARTs sont adossés à un panier de devises. Les EMT sont rattachés à une monnaie unique. Ce sont donc ces dernières qui sont principalement connues sur le marché des cryptomonnaies sous le nom de stablecoins, comme c’est le cas de USDT et USDC, tous deux rattachés au dollar américain.
C’est ce qu’indique le document publié ce 10 juillet sur le site officiel de la Banque d’Espagne, par lequel l’organisation ratifie son pouvoir d’exercer une surveillance et une inspection de ce secteur du marché des cryptomonnaies.
Il précise ainsi que ses fonctions lui confèrent le pouvoir de interdire l’exploitation et appliquer des sanctions aux entreprises qui offrent des services au public ou qui réalisent des opérations avec des monnaies stables, sans autorisation appropriée.
“En général, seules les personnes morales dûment autorisées par la Banque d’Espagne et les établissements de crédit ayant obtenu l’approbation préalable du livre blanc correspondant peuvent être émetteurs dans le pays.” Il doit être présenté à l’organisme pour approbation, selon le communiqué.
Il s’explique, en ce sens, que les émetteurs de tokens référencés à des actifs ou ART ayant été émis avant le 30 juin 2024 (date d’entrée en vigueur de la réglementation MiCA dans l’Union européenne) peut continuer à le faire pendant une période transitoirequi est estimée à six mois selon l’article 143.
Ils sont cependant tenus de avant le 30 juillet prochaindemandent l’approbation de leur livre blanc devant la Banque d’Espagne.
La situation est différente pour les émetteurs de jetons de monnaie électronique ou EMT, qui depuis le 30 juin ne peuvent être émis qu’avec l’autorisation accordée aux établissements de crédit ou aux entités de monnaie électronique.
Une fois cette condition remplie, ils doivent également présenter leur livre blanc avant la fin du mois, pour être dûment autorisés par le BdE. Tout cela sans période de transition.
Ils recommandent de vérifier que les stablecoins ont une autorisation
Le document allègue que, en fonction de la conformité observée, la Banque peut également exiger des émetteurs ART ou EMT qu’ils cessent ou suspendent leurs communications publicitaires, en plus d’informer le public sur les offrants de stablecoins qui ne remplissent pas leurs obligations.
À ce stade, l’organisation exhorte les personnes souhaitant acquérir des pièces stables dans le pays à consulter le contenu des livres blancs des émetteurs qui les intéressent. Ceci, afin de vérifier si l’émetteur est dûment autorisé.
Ces fonctions de surveillance de la Banque d’Espagne seront partagées avec la Commission nationale des valeurs mobilières (CNMV). Cette entité sera chargée de superviser le respect des règles établies dans le MiCA pour le fonctionnement des bourses et autres sociétés proposant des services avec Bitcoin (BTC).
Pour clarifier davantage les dispositions qui s’appliqueront en Espagne, l’entité monétaire recommande – aux personnes et aux entreprises qui envisagent de développer des activités avec des stablecoins – pour les contacter avant d’engager les procédures formelles prévues dans MiCA. A cet effet, des formulaires de communication sont mis à la disposition du public.
Comme CriptoNoticias l’a rapporté, la déclaration du BdE est présentée dans un contexte dans lequel Le marché européen des cryptomonnaies commence à se reconfigurer. après l’entrée en vigueur de la première phase du MiCA. La deuxième phase sera mise en œuvre en décembre prochain. L’Espagne se distingue parmi les pays de la région qui ont avancé la date d’entrée en vigueur de la législation.