Le chien de surveillance bancaire du Canada a publié de nouveaux principes conçus pour guider les banques dans la gestion de leur exposition à la crypto-monnaie, qui reconnaît l’adoption croissante des actifs numériques.
Le bureau du surintendant des institutions financières (OSFI) a annoncé jeudi les règles finales dans le cadre de sa mise à jour trimestrielle. Le régulateur a également ouvert une consultation sur les exigences d’adéquation du capital, car une nouvelle administration américaine devrait libéraliser les réglementations financières.
L’OSFI adopte les mesures de risque de crypto à mesure que son adoption augmente
L’OSFI a examiné la façon dont les banques évaluent les risques liés à la cryptographie, en particulier lorsque les Canadiens possèdent de plus en plus des crypto-monnaies comme le bitcoin et utilisent des plateformes de trading.
Le nouveau cadre oblige les prêteurs à évaluer leurs propres participations cryptographiques et l’exposition des clients aux actifs numériques. Alors que l’OSFI évalue actuellement le risque pour le système financier du Canada comme faible, l’activité cryptographique augmente rapidement, a déclaré Angie Radiskovic, surintendante adjointe et chef de la stratégie et des risques d’OSFI.
Selon un rapport de Bank of Canada publié en décembre, la propriété de Bitcoin a connu une augmentation spectaculaire en 2021 par rapport à 2018. Le chiffre est passé de 5% en 2018 à 13% en 2021, la majeure partie de la montée provenant des hommes.
Les nouvelles directives de l’OSFI créent efficacement un système à deux niveaux pour évaluer l’effet de l’exposition à la crypto sur le capital et la liquidité des banques, qui sont tous deux essentiels pour s’assurer que le système financier reste stable dans une récession.
Le cadre stipule que les banques ayant une exposition minimale doivent déduire la totalité de leurs exploitations de crypto-actifs de leur capital commun de niveau 1 (CET1) (une mesure commune du capital disponible pour absorber les pertes), garantissant que des tampons de capital suffisants sont conservés. Dans l’intervalle, les banques ayant des expositions plus importantes doivent classer leurs actifs numériques en fonction de leur niveau de risque, en appliquant différentes exigences de capital au cas par cas.
Les banques canadiennes détiennent un minimum d’actifs cryptographiques
Amar Munipalle, directeur exécutif de l’OSFI du Risk Advisory Hub, a déclaré dans le communiqué que la grande majorité des banques canadiennes ont peu ou pas d’exposition directe ou indirecte aux crypto-monnaies.
La plupart des banques ne sont impliquées que dans la facilitation des transactions liées aux activités de cryptographie de leurs clients, et non dans le maintien de grandes quantités d’actifs numériques sur leurs propres livres, a déclaré Munipalle.
Les nouvelles règles entrent en vigueur au début de 2026 et l’OSFI a déclaré qu’elle envisageait de faire des données réglementaires publiques sur l’exposition des banques aux crypto-actifs.
En plus de ses règles de crypto, l’OSFI a ouvert une consultation sur les exigences adéquate du capital – le montant minimum des banques de capital doit détenir en cas de pertes sur leurs portefeuilles de prêt et d’investissement.
Sans des réserves de capital suffisantes dans les banques, cela pourrait déstabiliser l’économie, comme en témoigne la crise financière mondiale de 2008.
L’OSFI la semaine dernière a interrompu les augmentations prévues des niveaux de capital introduites dans le cadre de Bâle III qui visait à renforcer la stabilité financière mondiale. L’introduction proactive de telles garanties au Canada a divisé l’opinion, avec des détracteurs faisant valoir qu’il place les banques du pays dans un désavantage en ce qui concerne les pairs internationaux.
L’abrogation attendue des réglementations financières du président américain Donald Trump a également influencé l’OSFI pour reporter les randonnées en capital.
“Lorsque nous constatons un meilleur alignement parmi les grandes juridictions sur la façon de mettre en œuvre le règlement, et une fois que nous avons une image complète de l’impact sur nos banques – dont beaucoup sont des acteurs mondiaux – nous prévoyons de revoir nos plans de transition”, a déclaré Munipalle.
Ces changements réglementaires mettent en évidence la poursuite du Canada de maintenir la stabilité financière tout en suivant le rythme du développement rapide de l’espace d’actifs numériques.