Le Centre syrien de recherche économique (SCER) a présenté une proposition ambitieuse visant à intégrer Bitcoin dans le système financier de ce pays du Moyen-Orient.
Le 31 décembre, Bam, le fondateur de la chaîne cryptographique arabe Bitcoin 21, a partagé la proposition du SCER sur la plateforme de médias sociaux X en déclarant :
“Le Centre syrien de recherche économique publie une proposition demandant au gouvernement de transition de légiférer sur le Bitcoin en Syrie et de numériser la lire.”
La proposition vise à légitimer Bitcoin à diverses fins, notamment le commerce et l’exploitation minière. Il suggère une version numérique de la livre syrienne adossée à des actifs comme l’or, le dollar américain et le Bitcoin.
En tirant parti de la blockchain, le SCER envisage une plus grande stabilité de la monnaie nationale et une protection des citoyens contre les défis économiques actuels.
Le plan met également en évidence le potentiel d’exploitation des ressources énergétiques inexploitées pour une exploitation minière de Bitcoin respectueuse de l’environnement, dans le but de moderniser l’économie tout en maintenant l’équité.
Les défis à venir
Le SCER a noté que cette initiative ambitieuse se heurte à des obstacles importants.
Selon le groupe, la reprise de la Syrie après un conflit prolongé, associée aux sanctions internationales et à une infrastructure technologique limitée, présente des défis importants qui pourraient entraver l’adoption de l’industrie émergente.
De plus, l’adoption de la cryptographie en Syrie reste minime. La société d’analyse de blockchain Chainalysis a noté que même si les Syriens ont réussi à accéder à des plateformes de cryptographie étrangères, il n’y a aucune preuve d’une utilisation généralisée dans le pays.
En outre, les inquiétudes concernant l’utilisation abusive par des groupes extrémistes persistent, car certaines factions auraient exploité les crypto-monnaies pour collecter des fonds.
Évasion des sanctions ?
La proposition a également suscité des inquiétudes parmi les sceptiques qui suggèrent qu’il pourrait s’agir d’une tactique visant à contourner les sanctions, une stratégie associée à des pays comme l’Iran et la Corée du Nord.
Le SCER a souligné que ses intentions étaient axées sur la reprise économique et l’innovation, et non sur le contournement des lois internationales.
Bam a écrit :
« Nous soulignons également que (la proposition Bitcoin) n’est PAS destinée à contourner les sanctions internationales. Nous pensons que les sanctions doivent être levées D’URGENCE par le biais de processus juridiques et politiques conformément au droit international.
Selon Bam, le SCER fonctionne indépendamment du gouvernement et s’appuie sur des bénévoles, notamment des ingénieurs, des universitaires et des entrepreneurs syriens, pour favoriser les connaissances et le dialogue sur l’économie, la technologie et la politique monétaire.